Ça sonne comme un nom de fromage et même s’il est situé au pays du gruyère et de la fondue, L’Ermitage d’Arlesheim n’a rien d’une cave d’affinage ou d’un produit fermier. En préambule de la balade sur le sentier architecture de Dornach et de la visite du Goetheanum, j’ai démarré par ce site bucolique et très paisible à une vingtaine de minutes de Bâle. L’Ermitage d’Arlesheim est le plus grand jardin paysager anglais de Suisse et une petite bulle de verdure dans laquelle il est possible de retirer une journée…
Arlesheim est une commune de 9000 habitants qui se situe à 20 min à peine de Bâle en tram (ligne 10). Il suffit de descendre à Arlesheim-Dorf pour arriver au cœur de la petite bourgade et se retrouver en pleine campagne suisse. Ça tombe bien, on est dans le canton de Bâle-Campagne (Baselland) précisément. Sur la Domplatz d’Arlesheim, il y a même une jolie cathédrale (ou collégiale) qui date de 1681. Petite certes, mais une cathédrale baroque tout de même, ravissante avec ses deux flèches turquoise et sa façade jaune.
Facilement accessible, il suffit de suivre les panneaux indicateurs et de marcher 20 min tout au plus avant d’accéder à l’entrée du site. L’Ermitage d’Arlesheim est un petit havre de paix où se succèdent moulins, maisons de jardiniers, étangs, petites cascades, sanctuaires et grottes qui portent les noms de divinités grecques. La grotte de Diane, la grotte d’Apollon, le temple de Proserpine, de nombreuses étapes et curiosités sur les sentiers font référence à la mythologie…Le plus grand des trois étangs (mittlere Weiher) se trouve au centre du site autrefois appelé Lac du Tempé (la Vallée du Tempé se trouve en Grèce, entre les monts Olympe et Ossa). Avec son petit ponton, pause photo obligée.
Le site de l’Ermitage est classé monument historique depuis 1999. L’accès est libre et on peut s’y balader toute l’année. Quelques visites guidées sont organisées ponctuellement pour 15-20 CHF.
Les fondateurs du jardin de l’Ermitage sont Balbina von Andlau-Von Staal, l’épouse d’un bailli et son neveu chanoine. Le site est ouvert en 1785 sous le nom de “Solitude romantique près d’Arlesheim”. La commune était à l’époque allemande, il semblerait que l’Ermitage attiraient déjà pas mal de voyageurs venus des quatre coins de l’Europe et même de Russie pour admirer les jardins.
Les paysages du jardin ont été endommagés après la révolution française et le château de Birseck qui trône sur la colline, en grande partie détruit également. Reconstruit début du 19ème par le fils de la fondatrice – Conrad von Andlau – le site est racheté en 1846 par un industriel bâlois, Johann Sigmund Alioth. Il restera entre les mains de la famille et de ses descendants jusqu’à la fin du 20ème siècle. Et qui dit Ermitage, dit ermites, il y aurait bien eu autrefois quelques reclus dans les des grottes suisses.
Sur la Domplatz d’Arlesheim, il y a même une jolie cathédrale ou collégiale qui date de 1681. Petite certes, mais une cathédrale baroque tout de même, charmante avec ses deux flèches turquoise et sa façade jaune.
Le Burg Reichstein. Avec la Cathédrale et l’Ermitage, le Château de Reichenstein est l’un des trois emblèmes de la ville. Construit au moyen-âge (très probablement vers 1245), il faisait partie d’une ceinture de fortifications plus vaste qui comprenaient à l’origine quatre châteaux. Si les deux châteaux centraux n’existent plus ou sont tombés en ruines, les deux autres, Reichstein et Birseck, ont été restaurés.
Le Château de Birseck a été édifié en 1243 par le prince-évêque Lüthomd II. Endommagé par un tremblement de terre en 1365, remis en état puis à nouveau détruit en 1793, une quinzaine d’années plus tard, ses ruines ont été intégrées au site de l’Ermitage. Le château est tout même en grande partie bien conservé. Il est possible de visiter l’enceinte et les intérieurs du château mais il est ouvert uniquement le mercredi et le samedi de 14h à 17h. Pas de bol, je n’ai pas pu le visiter ce jour-là.
Un peu plus loin dans le village de Dornach, on peut découvrir les ruines du château de Dorneck, qui pourrait avoir été construit au 11ème siècle. Les ruines du château ne sont pas accessibles de mi-novembre à mi-mars
Pour la pause détente et gourmande, je me suis arrêtée dans un endroit atypique, le Wunderbar, un café installé dans une roulotte de cirque et entouré d’un beau jardin. C’est plutôt planqué donc pas risque de surpopulation (sauf peut-être le dimanche, quoique…) Le Wunderbar fait partie du Sonnenhof, un centre pour handicapés, le café est géré par l’équipe du centre et certains de ses résidents.
Option number two : sur la place du village (Dorfplatz), avec au centre une petite fontaine dans laquelle pataugent les kids (plus qu’une autorisation, il s’agit même d’une vraie tradition), se trouve également le Café-Confiserie Brändli.
Pour se rendre à Bâle, deux options sont toujours possibles en train, à vous de retenir celle qui vous convient le mieux.
Option éco mais moins rapide : partir d'Allemagne (Kehl ou Offenburg) avec la Deutsche Bahn en prenant le Ticket Bade-Wurtemberg pour la journée (no limit sur les déplacements avec les trains régionaux, transports en communs compris (S-Bahn, U-Bahn, bus) 26,50€ + 8€ / co-voyageur. Comptez env. 2h pour le trajet avec correspondances.
Partir de Strasbourg en TER. A-R avec abonnement 29€, sans abonnement 57€ env. Train direct, 1h20.
Zum Bannhübel 9b, 4144 Arlesheim
Dorfpl. 9, 4144 Arlesheim
Ermitagestrasse 55, 4144 Arlesheim
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