C’est en mettant le nez dans mes anciennes photos que j’ai eu envie de commencer à rédiger une série d’articles sur Munich. C’est en les triant que j’ai eu sacrément envie de mettre les voiles. J’aurais pu commencer par les incontournables de la ville. Au lieu de ça, j’ai préféré prendre le contre-pied et démarrer par ce qui me faisait plaisir et m’inspirait. Des lieux singuliers, qui tranchent avec l’image proprette et bourgeoise de la capitale bavaroise. Sous la couche Schikimicki (BCBG) de Munich on trouve des spots über cool. Munich la conservatrice, la prospère, la traditionnelle, la fastueuse sait aussi se montrer plus contrastée, funky, créative et arty. Petite balade dans le Munich street art et alternatif pour amateurs d’ambiance un peu roots, d’art urbain et d’anciennes friches industrielles.
J’étais venue me poser ici un après-midi et j’aurais volontiers joué les prolongations. Situé dans l’ancien quartier des abattoirs (Schlachthof Viertel), cette ancienne friche est aujourd’hui un tiers-lieu et un espace culturel avec un petit côté underground. Et un vrai musée du street art à ciel ouvert !
Palettes de récup, meubles vintage, anciens containers (pièces rapportées du port d’Hambourg) et wagons de métro ont été entièrement recouverts de graffs, on se croirait presque au bord de la Spree. Clubs techno composent avec salles de concerts de spectacles, expos et brocantes, jardins partagés et ateliers d’artistes. On y vient pour chiller, se divertir comme pour clubber. Un endroit qui contraste avec l’image proprette et bourgeoise de la capitale bavaroise.
C’est un tout nouveau quartier qui a poussé juste derrière l‘Ostbahnof (la gare de Munich-Est), coincé entre Haidhausen et Berg am Lain. Le Container Collective donne le ton : un village éphémère et un ensemble de 39 anciens containers maritimes transformés en bars, rooftops, cantines, restaurants et shops en guise de porte d’entrée. Difficile aussi de louper la gigantesque grande roue. Entre architecture ultra-moderne et vieille friche industrielle, c’est aujourd’hui un repère de start-upers, hipsters et d’artistes. Un quartier coloré, alternatif, un concentré d’énergies créatives, et un haut-lieu de la nightlife munichoise.
Pour la petite histoire, jusqu’en 1996 dans cette partie de la ville on produisait….des Knödel (les fameuses boulettes de pommes de terre), la société Pfanni occupait les lieux. L’ancien site industriel a muté pour devenir ensuite un endroit bien connu des clubbers et fans de techno. Le Kunstpark Ost – l’un des plus grands complexes d’Europe dédié à la musique électronique – et ses 30 discothèques ont fermé leurs portes en 2016.
«Leisure, home, work, travel» pourrait résumer le concept de ce monumental projet d’urbanisme. Werksviertel-Mitte c’est aussi un quartier durable et éco responsable. Entièrement rénovés, les différents locaux de l’entreprise sont désormais numérotés et portent les noms de Werk : les halles ont été converties en appartements, bureaux-lofts, bars et clubs, salles de spectacles, de sport, ateliers, shops mais aussi hôtels et restaurants. Impossible de s’ennuyer ou de mourir de faim, plus d’une vingtaine de stands et restaurants offrent un voyage aux food-trotters. De quoi garder la patate jusqu’au bout de la nuit !
Le Werksviertel-Mitte est situé à 5 min de la Marienplatz et 8 min de la gare centrale (Hauptbahnhof) en S-Bahn. Promo last minute, c’est dans ce quartier et à l’hôtel Moxy que j’ai séjourné. Pour le petit noir du matin, c’est à la Boulangerie française Dompierre (mais pas que) que je déposais mon Rucksack.
Encore un exemple de réhabilitation réussie. Le village construit en 1972 pour les Jeux Olympiques de Munich (la partie réservée aux femmes), l’Olydorf comme l’appellent les Munichois, s’est métamorphosé en cité et logements pour étudiants. L’ancien village olympique compte plus de 2000 places habitables, chaque bungalow (équipé d’une kitchenette et d’une salle de bain privative) est recouvert d’un décor unique. On déambule entre les petites allées et on a vraiment l’impression de se balader dans un petit village.
Toits végétalisés, lierre grimpant, ceps de vigne et petites terrasses fleuries, la nature est très présente dans les allées, on tombe même sur quelques ruches d’abeilles. Un endroit coloré et totalement atypique. Avec au loin, la silhouette de la tour olympique. On a connu pire comme cadre de vie estudiantine, on aurait presque envie de postuler pour une année Erasmus. Et comme dans un véritable quartier universitaire, on y trouve aussi toute sorte d’infrastructures et de lieux communautaires : Bierstub, boîte de nuit, salle de lecture, club cinéma, salle de répétition, atelier de poterie…
Ouvert depuis 2016, le Musée d’art urbain et de street art abrite une vingtaine d’œuvres de Bansky (et une de Robert del Naja, aka fondateur de Massiv Attack). Sympa à visiter mais un peu déceptif compte-tenu du prix (qui est passé de 7,50€ à 9€), de la relative petite taille du musée (en plus de l’interdiction de prendre des photos) et des œuvres que l’on peut contempler à travers la ville. Il a l’avantage d’être très central et à seulement 5 min à pied de la Marienplatz.
Museum of Urban and Contemporary Art
Hotterstraße 12, 80331 München
Entrée 9€
Helene-Mayer-Ring 9, 80809 Munich
U3 arrêt Olympiazentrum
Atelierstraße 1, 81671 Munich
S1 – S8 ou U5 arrêt Ostbahnhof
Tumblingerstraße 45, 80337 Munich - U3 / U6 arrêt Poccistrasse
S1 – S8 ou U5 arrêt Ostbahnhof
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